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Accélérer la dynamique entrepreneuriale des femmes en Afrique

Accélérer la dynamique entrepreneuriale des femmes en Afrique

20 novembre 2020

Les femmes sont la colonne vertébrale de l’économie africaine mais l’entrepreneuriat féminin en Afrique est un parcours du combattant en particulier concernant l’accès au financement.

L’Afrique, une terre d’effervescence et de défis pour l’entrepreneuriat féminin

L’Afrique est une terre fertile pour l’entrepreneuriat féminin : le continent enregistre le taux d’activité entrepreneuriale le plus élevé au monde pour les femmes : 24% de femmes africaines entrepreneuses vs. 11% des femmes en Asie du Sud-Est Pacifique, 9% des femmes au Moyen-Orient, 6% des femmes en Europe et Asie centrale. Pourtant de très fortes disparités entre les hommes et les femmes demeurent. À la source des difficultés de financement des femmes africaines, résident trois facteurs principaux :

• Des conditions structurelles défavorables aux femmes : un niveau d’éducation moindre et une dotation en actifs plus faible.

• Des difficultés d’accès au financement : une non-complétion des conditions d’obtention de prêts et une auto-exclusion.

• Un entrepreneuriat majoritairement de subsistance : des entreprises de petite taille, aux besoins de financements modestes et au modèle économique donnant peu de gages de solidité aux investisseurs.

Entrepreneuriat des femmes en Afrique : des réalités plurielles sur le continent

Nous avons établi une segmentation des pays selon l’indice « Women entrepreneurship readiness » qui permet d’identifier quatre types de pays : les « locomotives », les « challengeurs », les « prochains émergents » et les « renaissants ».

CES QUATRE GROUPES DE PAYS SE DÉFINISSENT COMME SUIT :

• 9 pays « locomotives » caractérisés par une stabilité politique, des niveaux d’égalité hommes/femmes élevés, un système règlementaire favorisant la parité, des écosystèmes financiers matures. Afrique du Sud, Botswana, Ghana, Kenya, Malawi, Namibie, Nigeria, Ouganda et Zambie

• 4 pays « challengeurs » dotés d’un développement économique et d’écosystèmes financiers supérieurs aux autres pays africains, mais des taux modestes de participation des femmes à l’entrepreneuriat. Algérie, Egypte, Maroc et Tunisie

• 12 « prochains émergents » définis comme un groupe de pays hétérogènes et médians concernant l’entrepreneuriat féminin, en raison d’un accès limité au financement et du maintien d’un niveau important d’inégalités hommes-femmes. Bénin, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Gambie,Libéria, Mozambique, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone et Tanzanie

• 7 pays « renaissants » caractérisés par un développement économique limité, de fortes inégalités hommes-femmes, une instabilité politique élevée, une faible bancarisation des populations et un système financier peu développé. Angola, Burkina Faso, Gabon, Libye, Mali, Mauritanie et Tchad

L’accès au financement : un maillon clé de la réussite entrepreneuriale

Les difficultés d’accès au financement des femmes africaines se déclinent différemment selon les sources de financement et les pays : si le microcrédit est distribué de manière équitable entre les femmes du continent, les autres sources de financement font apparaître des différences significatives entre hommes et femmes.

Quelles sont les améliorations potentielles pour dynamiser et accompagner l’entrepreneuriat en Afrique ?

Découvrez dans notre étude nos six recommandations pour utiliser la mésofinance comme levier d’accélération de la dynamique entrepreneuriale des femmes africaines et cinq leviers pour faire converger la situation socio-économique des femmes entrepreneuses et les offres de mésofinance.

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Étude

Accélérer la dynamique entrepreneuriale des femmes en Afrique

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Améliorer l'accès au financement pour soutenir la dynamique entrepreneuriale.

Published novembre 2020. Available in
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Associé sénior, Managing Partner France
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