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Les classes moyennes face à la transformation digitale

10 octobre 2014

A l'horizon 2025, le numérique pourrait supprimer jusqu'à 3 millions d'emplois. Et pour la première fois, la production de biens matériels n’est plus la seule concernée. Les services le sont aussi : big data, digitalisation, machine apprenante, autant de tendances susceptibles de transformer profondément des activités de service, intellectuelles, qu’on croyait jusqu’ici protégées de l’automatisation. Les classes moyennes des services seraient durement touchées par ce mouvement.

Certes la digitalisation de l’économie ouvre de nouvelles perspectives de création d’emplois, notamment dans les domaines de l’environnement, de la performance des entreprises, de la relation client et – bien sûr – des nouvelles technologies elles-mêmes, qui sous-tendent cette évolution. On sait également que les entreprises digitales connaissent la croissance la plus dynamique et que les entreprises françaises doivent impérativement engager la numérisation de leurs activités. Mais les emplois créés ne se substitueront pas aux emplois détruits, ni en termes de niveau de compétence requis, ni en termes de position sur la chaîne de valeur, ni en termes de répartition géographique. Il faut donc lancer dès maintenant une stratégie volontariste pour anticiper les difficultés et savoir saisir les opportunités.

Car la transformation digitale est porteuse de création de richesse. Les gains de productivité liés à la numérisation des entreprises pourraient représenter à 10 ans 30 milliards d'euros de recettes fiscales et 30 milliards d'investissement privé additionnels.

La France, qui a adapté avec difficulté son appareil industriel à la vague d’automatisation qui a marqué le secteur secondaire depuis les années 1990, doit réussir la transformation digitale à venir.

Mais il lui faut pour cela engager une stratégie volontariste d'adaptation de son système productif aux enjeux du numérique, afin de pouvoir capter le dividende de la numérisation, et le réinjecter dans l'économie française. L’insuffisant investissement dans l’automatisation dans le secteur manufacturier (visible aujourd’hui à travers le faible taux de robotisation du parc français comparé à celui de ses concurrents), n’a pas permis à la France de protéger son appareil productif et ses emplois industriels, bien au contraire. La perte de compétitivité liée au retard français a détruit beaucoup d’emploi industriel.

Il faut éviter que l’histoire ne se répète.

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Les classes moyennes face à la transformation digitale

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Comment anticiper ? Comment accompagner ?

Published octobre 2014. Available in